et des rêves
et des bibliothèques
(et la Bibliothèque du Rêve et du cher Lucien)
et des anthologies, qui sait ?
Il se dit aussi que les hommes, au cours des âges, ont toujours répété deux histoires : celle d'un navire perdu qui cherche à travers les flots méditerranéens une île bien-aimée, et celle d'un dieu qui se fait crucifier sur le Golgotha.
— Jorge Luis Borges, "L'Evangile selon Marc"
Je n'ai même pas inventé le titre.
J'aurais pu.
D'abord, parce que cela aurait été amusant.
Ensuite, parce que s'il est un homme à souhaiter qu'on invente des livres imaginaires et les cite solennellement, c'est bien Borges.
Je n'ai pas inventé le titre, mais j'ai écrit l'une de ces histoires-là.
C'est une nouvelle que j'espère avoir l'occasion de publier un jour, et qui commence ainsi :
Je navigue pour trouver un jardin. Il m’arrive même, au plus fort d’une tempête, de pousser la folie jusqu’à souhaiter le naufrage — puisque c’est ainsi que mon père a échoué dans le jardin. Mais il faut croire qu’une bonne étoile veille sur moi, car je n’ai jamais fait naufrage. Ni trouvé le jardin.
Oh, bien sûr, elles sont terriblement méditerrannéennes ces deux histoires-là. Terriblement connotées aux deux sources de notre Occident.
N'empêche.
En avez-vous écrit aussi, de ces histoires ?
Je rêve, d'avance, de les lire.
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