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mardi 5 novembre 2013

Autour du Minotaure

Comme annoncé dans le post précédent, la deuxième de mes "parutions d'automne" est un OVNI.

Il s'agit bien d'un volume universitaire, toujours aux Presses Universitaires Blaise Pascal, consacré aux réécritures du mythe du Minotaure et aux figures qui l'entourent, telles que Minos et Pasiphaé, Thésée, Ariane, Phèdre…
Sous la direction de Rémy Poignault et Catherine d’Humières
coll. Mythographies et sociétés, 2013, 478 p.
ISBN 978-2-84516-533-5. 25 € pour la version papier
ISBN 978-2-84516-534-2. 16 € pour la version pdf
Les études réunies ici démontrent une fascination toujours vive pour le mythe du Minotaure au cours des siècles en retraçant ses nombreuses réécritures dans le cinéma, la bande-dessinée, la danse, la peinture et la littérature.
Le Minotaure se situe au centre d’un écheveau de passions familiales, souvent violentes, parfois perverses, toujours compliquées, à l’image de son étrange demeure, et le mythe ne cesse de nous interroger. Au cours des siècles, les relations entre les différents acteurs du drame se sont modifiées et complexifiées, et les articles de cet ouvrage, en étudiant les réécritures du mythe du Minotaure et des figures qui gravitent autour de lui, de l’Antiquité jusqu’à nos jours dans les domaines les plus variés, littérature, bien sûr, théâtre, bande dessinée, arts picturaux, danse, cinéma…, ont tenté d’envisager la façon dont ceux qui se sont inspirés de ce mythe se sont approprié ces filiations pour les transformer à leur gré et élaborer de nouvelles créations.
Mais mon propre texte, contrairement au précédent, n'est pas un article universitaire. C'est une nouvelle, "Le Labyrinthe", ma propre tentative de réécriture de ces mythes.

Trois voix, plus une, se succèdent pour redire l’histoire du labyrinthe, dont le Minotaure n’est qu’un malheureux épisode. Celle d’Ariane et du fardeau de son hérédité divine, de son savoir, pour qui l’exil volontaire est la seule issue possible. Celle de Phèdre la rebelle, la chasseresse condamnée à tous les excès. Enfin celle de Thésée, prince et fondateur, qui finit par perdre ses certitudes aux Enfers. La voix de Dédale, homme de l’avenir inextricablement fasciné par la lignée de Minos, relie et interprète ces trois récits.
 J'aime ce texte, et j'aime son insolite publication, comme j'ai aimé participer au colloque qui a donné naissance à cet ouvrage. J'ai trouvé l'expérience très différente, et plus jouissive, que mes participations universitaires à des colloques. Parler d'une création littéraire, en lire des extraits à haute voix, devant un public universitaire, était vraiment plaisant et enrichissant. Je suis très reconnaissante à Catherine d'Humières pour avoir permis et encouragé cette expérience inhabituelle.

Vous pouvez commander le livre papier ou le PDF via le site des Presses Universitaires Blaise Pascal.


vendredi 18 décembre 2009

AUTOUR DU MINOTAURE

Autour du Minotaure, il y a, bien sûr, un labyrinthe. Peut-être même le Labyrinthe, le premier, le seul, dont tous les autres ne sont que des reflets déformés.
Autour du Minotaure, il y a une famille folle et démesurée, une famille d'hybris au plein sens du terme, dont tous les membres sont étonnants : Minos fils de Zeus, roi, juge, fondateur ; Pasiphaé fille du Soleil, sauvage, libérée ou enchaînée par sa passion pour le Taureau des Mers ; leurs filles Ariane et Phèdre, marquées par un destin d'amour et de perte.
Autour d'eux, un peu plus loin, satellites de cette étrange système, Dédale l'architecte et son fils Icare brûlé par le soleil.
Et bien sûr Thésée. Le héros, le Grec, la civilisation en marche, aimé d'Ariane, époux de Phèdre, vainqueur du Minotaure.

Autour du Minotaure il y a tant de textes.
Dont le mien, qui s'appelle justement "Le Labyrinthe".

Et j'ai l'honneur et le plaisir de figurer au programme du colloque universitaire “Autour du Minotaure” organisé par le CELIS qui aura lieu les 13-14-15 janvier 2010 à la Maison des Sciences de l'Homme de Clermont-Ferrand.

Le jeudi 14 janvier à 17h, je ferai lecture de ma nouvelle et parlerai des conditions de son écriture.


Maison des Sciences de l’Homme
4 rue Ledru
63057 Clermont-Ferrand cedex
Tél. 33 (0)4 73 34 68 32
Fax 33 (0)4 73 34 68 34

lundi 3 août 2009

BILANS D'ÉTÉ

L'été a toujours été pour moi la saison des bilans et des résolutions. Le passage des ans, pour moi comme pour tous ceux dont le rythme est scolaire, se fait lors des vacances d'été et non pas du changement de date, aussi invisible que sa ligne à travers l'océan.

Celui-ci est paisible. Cela me plaît et me déplaît, car je suis exigeante et folle, et me défie de la paresse. Je suis de ceux qui voudraient chaque journée productive. Non pas en termes économiques, certes, mais productive : en travail, en création, en avancement d'une sorte ou d'une autre.
Ainsi l'été et sa langueur m'inspire depuis longtemps la méfiance. La chaleur, la vacance elle-même, incitent à l'assoupissement, à l'écoulement des journées comme l'eau et le sable. L'été est une saison fuyante.

Je m'en défie d'autant plus qu'il me tente : glisser doucement dans l'inactivité et les douces lectures est une de mes tentations les plus aiguës.
Et je me dis qu'il serait sot de refuser ces douceurs-là, ces plaisirs-là, beaux et simples.
Car j'aime : passer du temps avec mon Aimé, avec des amis trop peu vus cette année, lire beaucoup, jouer enfin, frémir face à l'Horreur d'Arkham ou de Dunwich, entraîner des agents de l'Empire Britannique à travers un Grand Tour, de Douvres à Rome, rêver d'être une femme fatale dans une cité noire et corrompue, une guerrière Féerique traversant la neige et le sang…

Mais j'aurais voulu travailler plus. Ecrire surtout.

Dans ce domaine, une mauvaise nouvelle : la publication de mon adaptation de la Belle au Bois Dormant, "Une histoire de désir", dans la très prometteuse anthologie Contes de villes et de fusées, est ajournée sine die. La crise, qui rôde dans tous les journaux, que l'été assourdit sans endormir, me frappe là où je ne l'attendais pas. Affaire à suivre, j'espère. J'ai eu la chance de lire le fichier avant épreuves, et les contes de Lionel Davoust, Mélanie Fazi, Léonor Lara et Pierre-Alexandre Sicart sont de toute beauté. J'aurais été honorée de paraître parmi de tels textes. Et je récuse ce conditionnel : je serai honorée !

Mais une bonne nouvelle, imprévue et reçue à l'instant : ma vision des mythes d'Ariane, Phèdre et Thésée, intitulée sans la moindre originalité "Le Labyrinthe" paraîtra dans les Actes du colloque universitaire Autour du Minotaure. A cette occasion, je participerai au colloque à Clermont-Ferrand en janvier prochain. Détails à suivre.

mardi 20 novembre 2007

LES PORTES (9) : PORTE DU LABYRINTHE


Une suite de textes écrits et structurés à partir de la série de tableaux "Les Portes" peints par Chris Bourgue

Car les tons s’adoucissent, les cieux se referment, la porte était un leurre. Tous les taureaux, même solaires, même divins, finissent dans un Labyrinthe à se demander à quoi peut bien servir une porte.
Une porte pour les nourrir, de sang et de beauté, d’air pur, d’extérieur, de danger. Une porte pour la compagnie et pour l’espoir.
Une porte pour le fil du souvenir qui nous rattache au monde. Le même qui se noue au héros et au monstre.
Car c’est un fil qui ouvre toutes les portes, crochète et relie. La porte n’est qu’un jalon du chemin.

Vous pouvez cliquer sur les tableaux pour les voir en plus grand…