vendredi 28 juillet 2006

DE SEL ET D'ACIER

— Aide moi, père. Aide moi à garder mon armure.
— Je ne suis pas inquiet. Tu as compris la seule chose qui importe: les larmes ne rongent pas les armures d'acier.

Les larmes, et les mots, sont comme la fièvre. On croit qu'ils sont la maladie, alors que c'est précisément le contraire, alors qu'ils sont notre soupape, la façon dont nous luttons contre la maladie.
En réfrénant les mots, ou les larmes, on repousserait la seule chose qui puisse nous sauver.

— Pleure, et ton armure ne se fendra jamais.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Peut-être que quand tu peux encore pleurer, tu n'as pas tout perdu ?...

Courage !

Alba a dit…

Mais je n'ai RIEN perdu, ami. Je pleurais d'être bouleversée. Je pleurais d'être heureuse. Et de savoir que ce bonheur ne peut durer.

Anonyme a dit…

Mais quelle douceur dans l'amertume des regrets pas encore vécus.
Et que d'oeuvres magnifiques sont nées de larmes de bonheur dont on anticipe la perte.