mardi 20 avril 2010

INTIMITE

Ce blog a souvent oscillé entre deux fonctions: rendre compte de mon actualité littéraire, faire part de mes impressions et émotions. Entre sa face publique et sa face intime.
Ces derniers temps il a nettement basculé du côté public.
Peut-être parce que ladite actualité était plus animée que de coutume.
Surtout parce que mon intimité soudain devenait indicible.

Combien il est plus aisé de parler d'amour ou même de désespoir plutôt que de la vie qui grandit dans son ventre !
Cet indicible-là, je ne l'avais pas anticipé.
J'avais même envisagé, très sérieusement, de tenir un journal de grossesse.
Je peux en sourire à présent.
Un tel journal n'aurait ni intérêt ni profondeur.
Ce qui se passe en moi, en nous, échappe aux mots. Comme mon corps, soudain, échappe à l'intellect pour me rappeler mon animalité.

Pourtant, à présent que les symptômes s'estompent, que la ligne ronde du ventre s'accentue, à présent que l'étrangeté m'est devenue plus familière, à présent surtout que je sens l'enfant bouger en moi, plus présent, plus réel — à présent seulement les mots me viennent.
A présent je peux lui parler avec plus d'aisance, un nouveau genre de dialogue intérieur dont la naissance infléchira le cours et le langage.
A présent je peux en parler ici.
Un peu.
Dire plus ne serait que verser dans le cliché. Et ce topos-là a beau être le plus beau, le plus grand, le plus signifiant du monde, je ne puis m'empêcher de m'en défier.

dimanche 18 avril 2010

VILLES

Trop longtemps j'ai négligé ce blog et sa dimension intime.
Trop longtemps aussi j'ai négligé de mettre à jour son jumeau, mes carnets de voyage.
Puisque nous revenons de Rome, je viens donc de publier à retardement les notes de notre voyage de l'an dernier vers une autre Cité mythique et protéiforme, Istanbul.
Vous pouvez les lire ici :
Voyage à Istanbul
Rome viendra bientôt.
Et d'autres mots, plus intimes, de ce côté-ci de la frontière.