lundi 28 août 2006

À TOUS CEUX QUI SE DEMANDENT...

ce que je deviens. Si j'ai disparu. Pourquoi je ne poste plus ici.

A eux tous, à vous tous, même si je ne suis pas sûre d'avoir de réponse.

Je pourrais expliquer ma semaine en Ecosse, loin au Norois, dans la terre qui m'est la plus chère au monde, avec deux amis merveilleux, mille fous rires, et quelques fantômes bien-aimés.

Je pourrais dire le vague à l'âme des retours et des rentrées, pire que toutes les autres années, pour trop de raisons, d'hélas bonnes raisons.

Mais je me tais parce qu'il m'emplit. Je me tais parce que c'est à lui que je parle sans cesse, que j'écris toujours. Je me tais parce que le monde est ailleurs, soudain, immense et vibrant et radieux. Je me tais parce que mon coeur déborde, en désordre, en torrent. Je me tais parce que je vis trop fort.
Je ne me tais pas du tout.
Simplement, je ne sais plus dire que des mots d'amour.

jeudi 3 août 2006

CHRISTIAN

Comment aimer Christian?
Non, étant qui je suis, je peux aimer Cyrano, aimer Roxane, éprouver pour De Guiche estime et affection, mais Christian...
Christian, non, vraiment.

Et puis...
Il y a cette scène des débuts de son amour pour Roxane où, assise près de lui, elle lui demande de lui parler d'amour. Et le pauvre Christian ne sait répéter que les trois mêmes mots : "Je vous aime."
A quoi Roxane, Précieuse, impitoyable, s'agace, se lasse. "Délabyrinthez vos sentiments." Et finit par le planter là, ne lui laissant d'autre recours que Cyrano.

Oui. Cher, cher Christian.
Je jure que jamais je n'aurais cru le comprendre. Jamais je n'aurais cru m'identifier à lui, que nous nous identifierions tous deux à lui. Jamais je n'aurais cru que si les mots écrits pouvaient se multiplier, s'imager, se raffiner... à haute voix nous ne saurions que balbutier comme Christian.
Moins encore aurais-je cru que nous éprouverions si violente joie à les entendre.

Cher, bien cher Christian.
A cause de Toi.