Sans doute dirai-je demain un mot des autres, mais la règle du jeu s'achève avec celui-ci...
Va au diable. Quoi qu’ils disent, toi seul éveilles ma colère. Tu l’as toujours fait, colère et tendresse, à parts égales. Va-t-en. N’essaie pas de te faire pardonner. C’est foutu, classé. Tu occupes le corps d’un gamin surpuissant et menteur. Fini. Ne tape pas à cette porte. Va au diable.
Mais tu entres et tout change. Tu n’es plus un enfant, soudain. Ni l’homme vieillissant que j’ai connu. J’ignore ce que tu es: toi au sommet de ta force, toi sous la forme qui change tout, que je peux désirer. Et il n’y a qu’une explication à cela, mais je n’ai pas le temps de la formuler, de la penser, tes bras autour de moi, tes caresses, mes réponses, ce miracle répété —mon corps qui réapprend, s’enroule au tien, le lien retissé— ma colère renaît, flamboie, mais tu la saisis, l’infléchis, une chaleur nouvelle, une passion nouvelle, assez pour que nos vêtements tombent en cendres, assez pour que je voie rouge, rien que ton corps sur ma rétine, assez pour sécher mes larmes rageuses et tremper tout le reste, projeter notre étreinte devant l’âtre, éteindre et remplacer le feu, sentir ta brûlure en moi, mes doigts sur tes faiblesses, crier ton nom retrouvé, m’ouvrir, nous ouvrir, ne plus savoir où est le sol, et sombrer enfin dans mon propre abîme, soustrait à l’espace et au temps.
Ils renaissent, gravité de l’espace, ton corps, aube du temps, froid sur ma peau —et tu es toujours celui-là, ce nom, ce lien, cet homme— je peux le dire enfin, ma langue à ton oreille. Voici la dixième Sphère.
Porthos Fitz Empress
(Mage l'Ascension™)
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