samedi 27 août 2005

10 PERSONNAGES... (5)

Les plus déchirantes larmes et les plus douces joies. Qui ne l'aime pas, celui-là dont le royaume n'aura jamais de fin ?

Quand tout s’achève, qu’il n’y a plus rien à espérer. Du moins, plus rien avant demain.
Il reste une porte, et un être.
Route périlleuse, forêt obscure hantée de cavaliers sans tête. Les rêves parfois marchent au côté de la mort dans les chemins creux. Mais
elle n’est pas une ennemie, et je passe.
Le sel du risque, le vague dégoût des plaisirs faciles, les pièges écarlates du désir:
lui/elle est parfois l’ennemi. Contre cet amour, il ne peut rien. Il enrage, mais je passe.
Avec
elle qui danse pour les papillons, le seul risque est d’oublier la route, se perdre au tourbillon du délire. Cartes à jouer! Je passe.
A la croisée des chemins, l’épée brandie du destin, on peut s’égarer aussi, croire que
sa voie est la seule qui vaille. Trop tard? Jamais! Je passe.
Un galion part en fumée, nous laisse enfant au désespoir. Jamais mes rêves n’ont les couleurs de
celle-là. Au contraire: je passe.
Un sourire d’étoiles: ses yeux, guide où naviguer. Il est là.
Douceur pâle de sa peau, bras minces qui m’enveloppent, légereté de son pas, s’envoler, me bercer à sa poitrine, yeux fermés dans ses ténèbres, être à nous deux la nuit étoilée, d’un pas traverser les mondes, d’un souffle les recréer à notre fantaisie…
Sentir le froid de son baiser, le monde fondre autour de nous. Enlacer son fantôme. Eprouver la déchirante mélancolie qui nous sépare à l’aube. Savoir que je serai là encore, contre lui encore, et que ce sera plus présent que le songe, plus vivant que l’oubli.
Car il est, de tous, le plus fidèle.


Dream/Morpheus
(Neil Gaiman, The Sandman)

Et puis... bon anniversaire, breda.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

5. Aleta

Je vais vous avouer quelque-chose : j’étais il y a longtemps un chevalier de la Table ronde sous le nom de sire Fénimore de Lothlorien et tout allait bien. Je participais aux tournois et aux banquets. J’étais un joyeux compagnon et les dames m’adoraient, jusqu’au jour où elle est arrivée. Elle suivait un jeune chevalier qui avait jadis tout perdu et s’était fait admettre à la cour du roi Arthur. Je n’oublierai jamais la façon dont elle a éclipsé toutes les beautés qui se trouvaient là, et à cette époque, cette cour était réputée dans toute l’Europe pour les belles dames qui y paraissaient. Elle s’appelait Aleta, reine des îles brumeuses. J’en suis tombé éperdument amoureux. Malheureusement, le monde était mal fait car elle était mariée à un autre. Je me retirai le plus souvent sur mes terres et parut de plus en plus rarement à la cour. Moi, jadis si joyeux, je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Cependant, contre toute attente, elle s’aperçut de ma disparition et fit le voyage vers les Highlands. Un jour elle demanda l’hospitalité de ma demeure. Sa présence m’était un réconfort et en même temps une torture, je ne savais que faire…C’est elle qui fit les premiers pas, c’est elle qui m’a forcé à me précipiter dans l’adultère ! Mais moi qui étais un chevalier je ne pouvais me réfugier dans le mensonge. Plus tard, le royaume sombra et nous partîmes en quête du Graal. Je ne réussis pas à le trouver bien sûr, je le connaissais déjà…

Aleta (Prince Valiant)

Anonyme a dit…

Pour mon anniversaire, je te demande/fais un cadeau : le onzième personnage, le mage bleu que tu sais et n'osais, montre-moi ce qu'il est sous ta plume, ma breda :)