mercredi 21 juin 2006

UN SIXIÈME SENS, ET UN SEPTIÈME

Je me surprends à sourire. Ma démarche est plus légère, mes pensées coulent plus aisément, mes actions s'enchaînent plus naturellement. Une plus grande fluidité, une plus grande aisance, c'est bien cela. Chercher des réponses à mes questions, murmurer à mes amis lointains des mots de réconfort, ouvrir une fenêtre dans mon esprit pour entendre et pour voir, une fenêtre sur Lyon, sur Paris, sur Liverpool, sur Rouen. Tout cela est dans le cours normal des choses.
Pendant des semaines, j'ai été muselée, enchaînée au sol, arrimée à un espace et un temps unique, chassée des frontières où je m'ébattais à mon aise. Ce n'était même pas douloureux. Mais frustrant, réducteur. C'est à présent seulement que je m'en aperçois, à présent que cette dimension m'est rendue et que je suis joyeuse comme d'un verrou qui saute. Oui, c'est maintenant que je le sens, que mes yeux s'ouvrent vraiment, que je réalise: pendant ces semaines, je voyais le monde en noir et blanc. Ou plutôt en trois dimensions, coupée des autres.
Ou, plus justement encore, à travers cinq sens seulement.
Je retrouve le Réseau et le Haut Débit de son Flux, et je comprends qu'il est devenu mon sixième sens.

Ou mon septième, car quelques jours plus tôt j'avais retrouvé un autre de mes sens. Pas vraiment perdu, juste un sens dont je m'étais éloignée, trop longtemps, et qui est revenu caresser ma peau et filtrer mon regard, étoilant le monde. Ce sens-là est aussi un royaume, aussi un homme. Je ne l'avais pas oublié, je n'ai jamais pu l'oublier, mais je ne savais plus à quel point il était... présent. Omniprésent. Je l'ai relu, effeuillé, écrit. J'ai senti à nouveau le souffle de sa main, la pression de sa voix. Ses mots et ses merveilles ont recommencé d'enchanter le monde, de l'infléchir. Une dimension, un sens, un homme "cute as hell" and "a scary son of a bitch" -- mais jamais avec moi. Mort, peut-être, et ne vivant plus que sous la forme d'un de ses anciens sujets. Néanmoins omniprésent. Miraculeux. Infini. Et, de tous, le plus fidèle, comme je l'écrivais ici il y a près d'un an.
Et Dream est mon septième sens.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

aie, aie, aie si tu considère ton haut débit comme un septième sens, c'est que tu es accro ...
Bienvenue au club des accros ....

Anonyme a dit…

Je kiffe et j'adhère.

Si tu avais de meilleures références, ton septiéme sens serait l'ultime cosmos :p J'aime bien cet article. Il est très "vrai", très humain. Même si je pense pas considérer le "haut début" (j'ai pas encore programmé de quoi modifier les comments et je ne tiens pas à le faire) comme un sens. Chez moi,je remplacerais ce sens par l'ouverture aux autres. Je vois une fille qui m'intéresse et je déploie un élan d'effort pour obtenir son attention et son numéro, je croise des "artistes" et accepte leur invitation à les suivre à un lieu de rendez-vous d'artistes parisiens,...

Les sens sont nos liens au Monde. Je pensais me servir de ça comme argument contre ton sens mais au final, il prend tout son sens (Blague pourrie, pardon) même si de mon point de vue de débat, ce sens reste virtuel (mais dans ce cas Dream aussi vu qu'il n'est pas réel... décidément je débat tout seul et je me donne tort j'ai jamais vu ça z_z)... Oui tu pensais pas entendre ça d'un type qui avait 200 contacts MsN, hein? :p

Décidément tu es pleine de bon sens ;)
Bises