Cela ne ressemble à rien d'autre.
A aucune sensation, à aucune forme de communication.
Il y a des années que scientifiques et poètes rêvent de la forme que pourrait prendre une communication extra-terrestre.
Celle-ci, peut-être, qui n'est pas langage, ni musique, ni sourire, et qui pourtant fait sens, pourtant illumine de joie.
Celle-ci, peut-être, qui est toute de toucher, sans main posée, sans caresse, sans heurt, et pourtant tout cela à la fois.
Une langue inconnue que nous cherchons à déchiffrer pour rire : manifeste-t-il son enthousiasme, sa désapprobation, sa peur? Craint-il cet orage d'opéra ou s'enchante-t-il de cette féerie sonore? La mort de Marie Stuart l'attriste-t-elle ou réveille-t-elle en lui quelque instinct de cruauté enfantine ?
Finalement, cela n'a pas la moindre importance.
C'est un contact. Un remuement intime du corps, qui touche l'âme. En nous et pourtant radicalement autre. Une présence, permanente. Pas de solitude possible. Pas d'oubli possible.
Un appel confus auquel nous répondons, en souriant, parce qu'il est impossible de ne pas le laisser monter à nos lèvres, en posant à notre tour la main près de lui, sans savoir vraiment si sa sensation est la même que la mienne, à ce toucher.
La présence infinie et limpide du bébé qui bouge en moi.
2 commentaires:
"HAAAAAAAAAAA!"
(C'est plus ou moins le truc que j'ai lâché devant mes écrans et qui a fait sursauter mon coloc')
Oui j'avoue avoir, à tort, lu ces deux premiers/derniers/plus récents articles en diagonale sans trop me concentrer sur leur punchline qui était leur raison d'être.
Et je souris de plusieurs choses, de plusieurs idées qui viennent à l'esprit, tout d'abord, les Félicitations, de rigueur mais aussi non équivalentes face à l'évènement que tu partages avec nous.
Je pense au sous-titre de ton blog, "Rêveries du temps dans le non-espace", et te laisse faire les connexions que j'en fais.
Je pense à ma copine qui, éxilée en Chine, n'a pas accès à ce site (mais dont j'espérais qu'elle lirait ta prose et saurait l'apprécier) et m'aurait sûrement parlé de ça sans que je ne voie de quoi elle parle (mais ton mail non plus ne m'a pas fait réaliser de suite non plus que je devais lire les derniers articles et je suis en réalité tombé dessus par le hasard de mes yeux.
Et enfin je pense à cette chanson que j'écoute en boucle depuis deux jours, "Try, Try, Try" des Smashing Pumpkins dont je copie-colle ici le premier verset:
Pop tart
What's our mission
Do we know
But never listen
For too long
They held me under
But I hear
It's almost over
In Detroit In your town
On a Memphis train On a subway train
Like you said it's
Down in the heat and the summer rain of
The automatic gauze of your memories
Down in the sleep at the airplane races
Try to hold on
To this heart
A little bit longer
Try to hold on
To this love aloud
Try to hold on
For this heart's
A little bit colder
Try to hold on
To this love
Paperback scrawl your hidden poems
Written around the dried out flowers
Here we are still trading places
To try to hold on
Et je pense à tant de choses, mais des choses que ne peuvent penser que ceux qui ne vivent pas ce Bonheur, des idées diverses, des pensées jetées en l'air, mais toutes irrelevantes (ouh, néologisme anglais) face à ce que tu vis. Alors je me tais face à l'évènement.
Alors encore, Félicitations.
Comme Joshua, merci.
(Et quelques larmes d'émotion, mais c'est sans doute un côté "midinette" que je ne me connaissais pas.)
Tendres baisers.
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